Ophrys de l’Aveyron

Plante vivace (10-)20-40 cm ; (3-)5-8(-12) grandes fleurs ; sépales roses, clairs à foncés, rarement blanc crème, exceptionnellement verdâtres, 10-16 x 6-8 mm, lancéolés, étalés ; pétales largement triangulaires, lancéolés, elliptiques ou suborbiculaires, 7-10 x 4-5,5 mm, roses à rouge intense, les bords ondulés, parfois pubescents, largement teintés de rouge, orangé ou jaunâtre ... et plus foncés que le centre ; labelle entier ou trilobé, peu à très convexe transversalement, brun assez clair, orbiculaire à subrhomboïdal, parfois pourvu de petites gibbosités aiguës + ou - prononcées, (9-)11-15 x 12-18 mm, muni d’une pilosité submarginale brun clair, dense et longue, les bords glabres, parfois orangés voire jaunes, rabattus par dessous ou, souvent réfléchis et ondulés ; macule très variée, centrale, brillante, bleu grisâtre, rougeâtre, d’un brun orangé ... souvent liserée de blanchâtre, parfois en forme de H + ou - net et empâté, plus souvent scutiforme ou même informe, très morcelée ou marbrée ; appendice + ou - jaunâtre à verdâtre, peu important à nul, entier, triangulaire, dirigé vers le bas, inséré dans une échancrure + ou - nette ; champ basal et cavité stigmatique concolores avec le centre du labelle ; plancher de la cavité stigmatique orné d’une plage maculaire assez large, souvent peu contrastante, atteignant fréquemment les cercles péripseudo-oculaires ; pseudo-yeux circulaires à obliques et carénés, noirs à grisâtres, souvent proéminents, + ou - cerclés de jaune-blanchâtre, munis d’une bride oculaire large, éclatante, souvent surmontée d’une ligne pourpre.
Floraison (fin avril)-mai-juin, tardif, de pleine lumière à mi-ombre, sur substrats calcaires à neutres, secs à frais : pelouses maigres, prairies de fauche, broussailles, chênaies claires, de 400 à 850 m. Endémique des contreforts du Massif Central, principalement du Larzac (Aveyron, France), très localisé et assez rare.

La diversité de couleurs et de formes de cet Ophrys en fait un des joyaux des Ophrys existant en France.

Note : les Ophrys du nord de l’Espagne appelés Ophrys vitorica ou Ophrys aveyronensis subsp. vitorica auraient été séparés récemment des Ophrys aveyronensis du sud de la France, cela remonterait à +/- 80,000 ans, avec une divergence allopatrique confirmée.