Molène de Prunell

Plante vivace ligneuse 40-60 cm ; tiges ramifiées dès la base ; rameaux nombreux, complexes, arqués, pubescents et subépineux ; feuilles alternes, linéaires, arquées, condupliquées, pennatipartites ou pennatiséquées, dentées, pubescentes et sessiles.
Inflorescence en grappe paniculiforme, ramifiée, très lâche, à poils glanduleux et tecteurs sur l’axe ; fleurs pédicellées, solitaires à l’aisselle des bractées, légèrement zygomorphes, hermaphrodites, pentamères ; calice 4-5 mm, à segments obovales-elliptiques, entiers ; corolle rotacée d’environ 20 mm de diamètre, jaune ; androcée à 4 étamines dimorphes, les supérieures à filaments recouverts de poils claviformes violets, jaunâtres sous l’anthère, les inférieures à filaments glabres ; gynécée avec ovaire biloculaire ; stigmate hémisphérique ; capsule ovoïde-globuleuse, d’environ 8 mm, rostrée, largement glanduleuse ; graines nombreuses, brunâtres, mesurant presque 1 mm.
Floraison de mars à juin ; fissures rocheuses et pentes siliceuses très riches en métaux lourds ; endémique de la Sierra Alhamilla, Almería. Bien évidemment absente de France.

Note :C’est une plante extrêmement rare : au 17 novembre 2024, il restait probablement seulement 3 plantes rabougries à cause de sécheresses répétées ces dernières années, et 1 fleur (hors saison) ; classée en danger critique, il s’agit peut-être de la plante la plus menacée d’Espagne.