Orchis de Traunsteiner

Plante vivace (10-)20-40 cm ; tige mince, assez peu compressible, lavée de violet au sommet ; 3-5 feuilles caulinaires, vert bleuâtre, dressées obliquement, souvent un peu arquées vers l’extérieur, non maculées ou maculées sur la face supérieure, linéaires-lancéolées, aiguës, carénées, 5-16 x 0,5-1,5 cm, la plus grande largeur souvent près de la base, les 1-2 supérieures bractéiformes ; bractées colorées, souvent plus courtes que les fleurs ; inflorescence lâche, pauciflore, ovoïde à subcylindrique, haute de 3-10 cm ; (3-)8-12(-20) fleurs assez grandes, pourpres à magenta, foncées ; sépales latéraux lancéolés, 8-11 x 2,5-4 mm, souvent maculés, étalés à dressés, le sommet + ou - réfléchi ; sépale dorsal rabattu avec les pétales assez larges en un casque + ou - serré ; labelle 6-10 x 7-13 mm, obovale à obcordiforme, trilobé, plié longitudinalement, la base et le centre clairs, ornés de dessins pourpre rougeâtre ou violacé foncé assez nets, formés de tiretés et de points entourés d’une boucle presque complète ; lobes latéraux arrondis, rabattus puis un peu réfléchis, parfois maculés de points diffus ; lobe médian dentiforme, proéminent, subaigu ; éperon robuste, conique, allongé, 7-12 x 2-3,5 mm, (sub)horizontal, droit ou un peu descendant.
Floraison de mai à juillet (-août), de pleine lumière à mi-ombre, sur substrats alcalins, détrempés : vraisemblablement spécialiste étroit des tourbières alcalines alpines, jusqu’à 2100 m d’altitude. Répartition difficile à préciser du fait des conceptions taxonomiques diverses pour cette espèce, des nombreuses confusions avec des taxons voisins et des essaims hybrides non stabilisés ; fleurit probablement seulement dans les Alpes centrales et donc absent de France ; très localisé et rare par suite de la disparition de ses habitats.