Ophrys de la Drôme

Plante vivace 9-24 cm, du groupe Ophrys bertolonii ; trapue, à tige grêle ; inflorescence sublaxiflora ; 2-5(-6) fleurs ; sépales clairs à assez foncés, roses, lilas, rarement blancs, ovales-allongés, 10-15 x 4-7,5 mm, paraissant étroits ; pétales 7-10 x 2,5-4 mm, oblongs à triangulaires-allongés, un peu plus foncés que les sépales, roses, parfois rouges, les bords souvent soulignés d’ocre ou de grenat, rarement plans, fréquemment ondulés-crispés, fortement dans 50% des cas ; labelle long de 13-16 mm, aussi long ou un peu plus long que le sépale dorsal, entier ou un peu trilobé, rarement nettement trilobé, parfois muni d’ébauches de gibbosités ou de gibbosités faibles, longitudinalement plan (30% des cas) ou légèrement cambré, à plus grande largeur apparente basale, muni d’une pilosité assez uniforme, lui donnant un aspect régulièrement velouté d’un noir brunâtre ; macule scutiforme relativement grande, brillante, grise, rarement rouge, parfois liserée de gris pâle, ordinairement assez centrale, simple, rarement compliquée d’ocelles ou de ramifications ; appendice vert, triangulaire arrondi, bien visible, dressé obliquement dans une échancrure importante ; cavité stigmatique plus large que haute, assez quadrangulaire vue de face, pouvant présenter de profil une très légère échancrure des parois latérales (40% des cas) ; plage maculaire blanchâtre nette ; champ basal presque toujours sans étranglement sous les pseudo-yeux.
Floraison (avril-)mai(-juin), 2-5 semaines après Ophrys aurelia, en pleine lumière, sur substrats calcaires, assez frais, souvent sur les suintements : garrigues, terrasses de cultures des collines supraméditerranéennes, de 200 à 900 m. Endémique des préalpes calcaires françaises proches de la Méditerranée, des Bouches-du-Rhône à la frontière italienne ; remonte le couloir rhodanien jusqu’en Ardèche et dans la Drôme ; localisé et rare.